FAQ 3 – Les questions sur les oraux de l’ENM

Cette FAQ est la n°3 : la précédente concernant les écrits se trouve juste ici !

Salut à tous / toutes !

Cet article « Foire aux questions » a vocation à regrouper les petites ou grandes questions, existentielles ou pratiques, qu’un(e) candidat(e) peut légitimement se poser à l’approche des oraux.

L’enquête de moralité ? La tenue adéquate pour les oraux ? Les tatouages ? La notation ? Autant de grands secrets de la vie dont la réponse se trouve plus bas dans l’article.

Vous avez une question et la réponse ne se trouve pas dans l’article ? Faites-le moi savoir et je tâcherai d’y répondre au plus vite et au mieux !

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Généralités

Peut-on assister aux oraux de l’ENM ?

Oui ! Tous sont publics : le grand oral, bien sûr, mais aussi les oraux techniques et même l’anglais (en théorie). Assister à un oral avant de passer le concours soi-même peut être très utile pour la motivation, et pour visualiser l’exercice. J’étais allé(e) voir un grand o’ en 2015 : ça m’avait encore plus motivé(e) à me lancer et j’y ai beaucoup repensé en me préparant. Vous serez assis(e) sur une chaise derrière le/la candidat(e). Boulettes de gomme et sarbacanes en effaceur interdites. Il est possible que le/la candidat(e) vous demande de ne pas assister à son oral : c’est son droit inaliénable, même si je pense que le jury notera cette attitude dans un coin de sa tête.

Comment faire ? L’ENM gère le public des oraux. Normalement, elle publiera sur son site les modalités pour assister aux épreuves dans le courant du mois d’août. Il n’est possible d’assister qu’à une demi-journée d’épreuves, et ce à une date fixée par l’école à partir d’une plage de dates que vous lui aurez fournie. Vous devez en outre préciser si vous êtes vous-même admissible cette année-là. Les salles d’oraux techniques sont petites et comportent deux ou trois chaises seulement. Au grand oral, il y en a une vingtaine. Pas de panique pour les admissibles : la concentration fait qu’on oublie totalement l’existence du public.

Pour les oraux 2017, l’inscription se passe ici : http://www.enm.justice.fr/?q=info-concours-30aout2017

Les notes de l’admissibilité comptent-elles dans la note finale ?

Oui, les notes obtenues aux épreuves écrites s’ajouteront à celles obtenues lors des épreuves orales. Je rappelle les coefficients totaux : 15 pour les écrits, et 23 pour les oraux (25 si langue facultative). Par conséquent, même si vous pensez avoir totalement foiré vos écrits, l’admissibilité peut largement vous permettre de vous refaire : c’est un nouveau concours qui débute.

Quelle tenue adopter pour les oraux ?

C’est le faux problème par excellence. Tant qu’on reste dans les classiques, toute tenue conviendra. Pour messieurs, c’est très simple : un costume bleu marine, gris, marron ou noir, et la chemise de votre choix. Une cravate, bien entendu, de la couleur et de la matière de votre choix . Pas de nœud pap’ : ils penseront que vous vous moquez d’eux. Il faut en revanche être bien rasé : le jury n’est malheureusement pas (encore) adepte du look hipster. Quelqu’un de ma prépa avait un jour demandé, à juste titre : « Même une barbe bien taillée ? ». Oui, même bien taillée.

Pour mesdames, le choix est plus large. Robe, tailleur, jupe, pantalon, chemisier : là aussi, tout conviendra du moment que ça fait professionnel. Habillez-vous comme si vous alliez en entretien d’embauche ou en stage. Les premiers jours du stage hein, pas à la fin quand on arrive complètement débraillé(e). Et pas non plus comme un casual friday. Certain(e)s se sont lancé(e)s dans des spéculations incroyables, du genre « Si je porte du blanc ça fait gamin(e), mais si je porte du rouge ça peut les énerver »… Bref, si vous prenez plus de cinq minutes à choisir votre tenue pour les oraux, c’est déjà trop !

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Que faire si j’ai des tatouages ?

Beaucoup d’auditeurs et d’auditrices de ma promo sont tatoué(e)s. La politique – tacite – en la matière est de faire en sorte qu’ils soient invisibles aux yeux du jury : manches longues et cols divers seront vos amis… Si vous avez un tatouage maori sur le visage à la Mike Tyson, ça pourra poser davantage de problèmes.

Puis-je utiliser des boules Quiès pendant ma préparation d’oral ?

Oui, vous pouvez. Mais entre nous, dans un oral avec cinq minutes de préparation, c’est risqué de perdre du temps à bien les mettre. En revanche, pour le sujet de culture générale du grand oral, faites-vous plaisir.

Est-ce que ça joue de passer au début ou à la fin des oraux ?

Non. On peut toujours se laisser aller à imaginer n’importe quoi, se dire que le jury est plus fatigué au bout de la session d’oraux qu’au début, qu’il est lassé d’entendre les mêmes exposés dix fois, que les sujets les plus durs sont à la fin, ou qu’on a deux semaines de moins pour réviser si on passe au début… C’est un excellent moyen de se distraire de la seule question qui vaille : votre préparation. Avec en plus l’harmonisation effectuée à l’issue de la journée et de la session, tout est fait pour que les candidat(e)s soient placé(e)s sur un pied d’égalité.

Comment saluer le jury en entrant dans la pièce lors d’un oral ?

Une véritable science s’est constituée autour de cette problématique capitale. Depuis la Grèce antique, les plus grands savants se sont demandés comment saluer un jury d’oral en entrant dans la pièce. Dire « Bonjour Mesdames et Messieurs les membres du jury » ? « Bonjour Mesdames et Messieurs » tout court ? Faire une révérence, un salut de mousquetaire ou s’incliner à la japonaise ?

C’est un autre faux problème par excellence. Au grand oral, le plus souvent, les membres du jury discutent entre eux et ne verront même pas qui a dit bonjour et comment. Vous entrez à la file et si vous n’êtes pas le premier, une personne devant vous aura déjà dit bonjour, donc vous allez faire une collision de « bonjour ». Dites un p’tit « Bonjour Mesdames et Messieurs » dans le tas, ça fera l’affaire. Aux oraux techniques, c’est très simple : vous dites « Bonjour Madame/Monsieur » à l’examinateur qui vient vous chercher, puis à celui qui est resté assis.

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Quand tout est foutu, tentez le tout pour le tout : charmez le jury.


Oraux techniques et anglais

Faut-il absolument tenir dix minutes lors de son exposé oral ?

A mon sens, ces fameuses dix minutes sont davantage un objectif à atteindre qu’une condition sine qua non pour obtenir une bonne note. Dans deux de mes épreuves orales, je n’ai tenu que sept-huit minutes, ce qui ne m’a pas empêché(e) d’avoir une note (plus que) convenable. Tout dépend du contenu de l’exposé. Un exposé mal ficelé et peu riche donnera l’impression d’un travail inachevé, et le non-respect de la durée pourra être sanctionné. Mais une prestation solide d’une durée inférieure à dix minutes ne sera pas pénalisée en soi. Pour résumer : visez les dix minutes, mais pas de panique si vous n’y parvenez pas.

Les sujets changent-ils chaque année ?

Non. Dans la mesure où les sujets donnés concernent essentiellement des notions fondamentales de chaque matière et que les sujets d’actualité sont très rares, la quasi-totalité des sujets de l’année précédente est resservie aux admissibles sur un plateau d’argent. Certes, le jury en reformule parfois l’un ou l’autre (ce qui ne change absolument rien), ou effectue un petit ajout par-ci par-là, mais rien qui ne justifie pour le/la forçat(e) de passer des heures à chercher la liste la plus exhaustive et la plus actualisée possible !

Existe-t-il-il une liste officielle des sujets tombés lors des oraux techniques ?

Ce serait trop beau, et cela m’éviterait surtout de partir chaque année à la pêche aux sujets ! Mais l’ENM n’a bien entendu aucun intérêt à établir ce genre de liste… Les quatre listes de sujets que vous pouvez trouver sur mon blog ont été réalisées de manière artisanale, à partir de mon expérience, de discussions avec mes camarades auditeurs et de compléments envoyés par de gentil.le.s lecteurs et lectrices !

Un même sujet peut-il tomber deux fois ?

Dans la mesure où les programmes, bien que longs, ne sont pas non plus infinis, les sujets sont parfois donnés à deux, trois ou quatre candidat(e)s – dont le passage est séparé par quelques jours, naturellement.

Est-ce qu’on peut utiliser les codes lors des oraux juridiques ?

Houlà ! La réponse est non. De toute manière, en cinq minutes de préparation, on pourrait tout juste espérer arriver à trouver l’article que l’on cherche. Votre oral consisterait en la lecture d’un article. Même en chantant et ajoutant des pas de danse, tenir dix minutes en mettant en scène l’article 1184 du Code civil, c’est tendu.

Quand le jury délivre t-il sa note ?

Généralement, le jury délivre une note immédiatement à l’issue de l’oral, mais peut légèrement la corriger à la fin de la matinée ou de l’après-midi afin d’harmoniser. Une seconde harmonisation peut également s’opérer par la suite, afin de compenser les éventuelles différences entre jurys. Bref, le coup de « je suis tombé sur le pire jury, c’était que des méchants », ça ne marche pas !


Grand oral

Comment se déroule l’enquête de moralité ?

Après le Père Noël, le Futuroscope de Poitiers et l’équipe de France de tennis, l’enquête de moralité est l’une des plus grandes supercheries de l’histoire. Oui, techniquement, les admissibles sont censés faire l’objet d’une « enquête de moralité », afin de s’assurer que la profession la plus intègre et honnête de France ne compte dans ses rangs quelques loubard(e)s et autres filous.

Mais l’enquête de moralité, c’est un peu comme le monstre du Loch Ness : on en parle, on en parle, mais peu l’ont vu. La légende veut que certain(e)s aient reçu un coup de fil de la police pour des questions très sensibles (« Pouvez-vous nous confirmer votre date de naissance ? »), ou alors une convocation rapide au commissariat pour dire bonjour. Bref, 95% des admissibles ne font l’objet d’aucune enquête. Tout dépend du lieu où vous habitez et du zèle des fonctionnaires locaux, mais en période d’état d’urgence, et même en temps normal, je vois mal la police perdre son temps à enquêter sur des étudiant(e)s. Inutile de sortir de chez vous les mains en l’air à chaque coup de sonnette.

Cet article vous en dira plus !

Vais-je avoir des difficultés si j’ai eu « maille à partir » avec les forces de l’ordre ?

Certain(e)s se demandent s’ils peuvent passer le concours après avoir été chopés par la police pour deux ou trois « trucs ». Traite des êtres humains à caractère transnational ou braquages multiples, ça ne passera pas. Les « conneries de jeunesse », du genre p’tite baston, manif contre le CPE un peu agitée, rouler bourré(e) sous l’empire d’un état alcoolique ou flagrant délit de cigarette de type cannabinoïde, ça ne devrait pas poser de problème.

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Vais-je avoir des difficultés si j’ai exprimé publiquement mes opinions politiques ?

Très souvent, le concept de neutralité attendue des magistrats est mal compris. Au regard de la loi, le magistrat en fonction ne peut pas exercer de mandat de député, sénateur, conseiller régional ou départemental, ministre ou maire d’une commune de plus de 3500 habitants. C’est tout.

Pour le reste, le magistrat est un citoyen comme les autres, et nombreux sont ceux qui ont manifesté publiquement leurs opinions : à gauche, Eva Joly ou Adeline Hazan ; à droite, Georges Fenech ou Jean-Paul Garraud, tous deux anciens députés. Laurence Vichnievsky, l’ancienne juge d’instruction de l’affaire Elf, vient de surfer sur la vague, comme on dit. Devenir magistrat n’empêche donc absolument pas un engagement politique, même notoire, ni des fonctions partisanes locales ou nationales. Certains ont réussi des concours de la fonction publique malgré un engagement médiatique (Benjamin Lancar, ex-président des Jeunes UMP et devenu énarque).

Certain(e)s d’entre vous ont peut-être fait des manifs ou milité localement. D’autres ont été jusqu’à s’investir dans un parti, dans un conseil municipal, ou avoir une expérience en cabinet. Les expériences de parti, je conseille de les taire pudiquement : on ne sait jamais. Pour le reste, ce sont d’excellentes expériences professionnelles ou stages qu’il faudra absolument valoriser lors du grand oral !

Une question sans réponse ? Écrivez-moi !

21 réflexions sur “FAQ 3 – Les questions sur les oraux de l’ENM

  1. Bonjour FromENM !
    Une petite question de l’ordre de la panique vient de me venir à l’esprit : y a-t-il des notes éliminatoires pour les oraux techniques ? Je n’en ai jamais entendu parler à part pour le Grand O mais peux-tu m’éclairer ?

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    1. Bonjour Louise!

      Non, il n’y a pas de notes éliminatoires aux oraux techniques : je connais plusieurs auditeurs/trices autour de moi qui ont eu des notes du genre 1-2-3, sans que ça ne les empêche d’intégrer! Il n’y a qu’au grand oral où avoir moins de 5 est éliminatoire, mais en pratique cela n’arrive quasiment jamais… Bon courage à toi!

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  2. Bonjour,
    Concernant la tenue vestimentaire, pour les hommes, une cravate me semble tout de même indispensable; à partir du moment où la plupart des hommes du jury en portent une, il serait malhabile pour un candidat d’être moins « habillé ».

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  3. Bonjour!

    Merci beaucoup pour tous ces conseils précieux.

    Je voudrai revenir sur l’enquête de moralité. Je passe le concours cette année et suis très inquiète par rapport à celle-ci.

    J’ai été condamné pour des faits assez simples il y a 2 ans (l’erreur est humaine hein! ) mais j’ai réussi à obtenir dispense d’inscription au b2 + effacement du taj.

    Ma crainte est que le b1 soit consulté malgré cet arrêt du conseil d’état en 1982 qui interdit le rajout du b1 dans l’enquête car l’ENM agissant comme entité administrative.

    Dans la pratique, ne suis-je pas sous la menace d’une consultation du b1 par le procureur de la juridiction? (Quand bien meme il serait en faute le temps de contester les résultats seraient publiés et moi aux oubliettes ..)

    Si jamais tu as une information pour me rassurer définitivement je suis vraiment preneuse! Merci d’avance !

    Léa

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    1. Bonjour Léa!

      Ton commentaire me donne l’occasion d’approfondir le sujet de l’enquête de moralité, qui je le sais inquiète beaucoup de monde. Et pourtant, il n’y a pas de quoi, loin de là! Déjà, l’enquête de moralité c’est un bon sujet de blague pour nous les auditeurs : on s’imaginait tous/toutes qu’un commissaire de police ou que le FBI allait passer une après-midi sur notre cas, à rechercher ce qu’on a twitté en 2004 ou à ratisser tous les fichiers policiers, la HADOPI… Globalement, 80% des auditeurs n’en ont même pas eu, ou en tout cas n’ont pas été convoqués. En tout cas, moi, je n’y ai pas eu droit.

      En fait, ça dépend du commissariat du lieu où tu as déclaré ton adresse. En fonction du zèle des fonctionnaires locaux et du lieu ou tu habites, l’enquête va varier. A Paris ou en région parisienne, tu peux être quasiment sûre qu’il n’y en aura pas. A supposer qu’il y en ait une, c’est extrêmement, je dis bien extrêmement, sommaire. Si en plus tu as obtenu une dispense de B2, tu peux dormir sur tes deux oreilles! Et crois-moi, aucune chance que le procureur ou même un(e) modeste substitut de ta juridiction regarde ton B1 : il a d’autres chats à fouetter, surtout à Paris ou autres grandes villes (40, 50 admissibles voire plus à checker…)

      Globalement, il ne faut pas exagérer l’importance de cette enquête de moralité : c’est le plus souvent un tour sur les réseaux sociaux pour voir si vous n’avez pas d’activités manifestement incompatibles avec la profession. Travaille tranquillement, tu n’as absolument aucun risque de voir débarquer le GIGN en plein milieu de ton grand oral! Bon courage à toi!

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      1. Je viens de lire ta réponse au sujet de l’enquête de moralité…ils surfent sur les réseaux sociaux à la recherche d’indices nous concernant? 😑
        C’est…une blague ? Je trouve ça un peu bizarre comme méthode : il suffit qu’on ait posté un coup de gueule contre une loi pour être dans le collimateur… ?

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      2. Re-bonjour Marie!

        L’enquête consiste bien souvent en un examen rapide du profil Facebook, mais s’il est bien verrouillé et privé, déjà, on ne trouve rien. C’est juste pour gratter en surface et vérifier qu’il n’y a rien de spécialement notoire contre nous. Mais s’être exprimé sur des sujets de société ou avoir pris des positions politiques sur les réseaux sociaux n’a aucune incidence et serait à mon avis vu comme un signe d’ouverture citoyenne. Cette enquête, je le rappelle, c’est une démarche administrative rapide et formelle, pas un flicage façon NSA de toute notre vie passée et présente! Aucune inquiétude à avoir là-dessus donc! Bonne préparation à toi!

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  4. Bonsoir 🙂
    Je publie mon commentaire ici car ce n’est pas possible de le faire sous votre article concernant les profils pour devenir magistrat…
    Cet article a suscité ma curiosité car je suis moi-même extérieure au monde du droit : j’ai une maîtrise d’espagnol. Malgré cet  » handicap « , le métier de magistrat m’attire…
    Mais sans études de droit, cette reconversion professionnelle me semble compromise, n’est-ce pas ? Connaissez-vous des non juristes ( à part les auditeurs issus de Sciences-Po) qui sont parvenus à intégrer l’ENM ?
    Merci de votre réponse et bravo pour votre blog très enrichissant.

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    1. Bonsoir Marie!

      Il y a beaucoup de juristes qui ont intégré l’ENM, notamment par la voie de l’article 18-1 et le troisième concours. Pour ma part, je n’avais jamais fait de droit non plus avant de me lancer dans la préparation. Tout est une question de volonté, de capacité de travail et d’envie d’acquérir la méthodologie nécessaire à ta réussite : une prépa te permettra d’obtenir tout cela et de te préparer avec efficacité en quelques mois. Dans tous les cas, ton parcours antérieur n’a aucune incidence sur tes chances d’obtenir le concours! Et ta véritable formation commencera à l’ENM, où tu te perfectionneras en droit et en procédure.

      Merci à toi et bon courage pour ta reconversion!

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  5. Bonsoir,
    J’aimerais savoir : lorsque j’avais 17 ans, j’ai été militante et j’ai eu l’occasion d’écrire un article prenant position sur la déchéance de nationalité (contre laquelle j’étais opposée) repris par des sites en tête d’un moteur de recherche, ou il est dit que j’étais militante…
    Pensez-vous que ce soit rédhibitoire pour l’ENM ou puis-je plaider la prescription ? J’avais 17 ans et c’est aujourd’hui bien du passé mais j’ai peur qu’on me le reproche…
    Vous remerciant par avance,

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    1. Bonjour Sarah!

      Je vais couper court à toutes tes craintes : il n’y a absolument aucun, mais alors aucun risque que tes prises de position ne te portent préjudice, bien au contraire. Déjà, je vois mal comment le jury ou quiconque pourrait être au courant de l’existence de cet article, même bien référencé et signé de ton nom : l’enquête de moralité est très rare, et elle se limite généralement à un appel téléphonique si elle a lieu.

      Surtout, tu as bien le droit d’avoir ou d’avoir eu des opinions politiques, et de les exprimer publiquement. En plus, c’est sur un sujet tout à fait intéressant et d’autant plus légitime qu’il concerne le droit : tu m’aurais dit que tu tenais un blog de soutien au régime nord-coréen, bon, mais là, c’est plutôt quelque chose de très intéressant. Tu vois où je veux en venir : si j’étais toi, je le valoriserais dans ma fiche individuelle, si tu te sens de défendre le morceau au grand oral. Le jury se moque complètement de nos opinions, du moment qu’elles sont bien défendues et assumées. Tu passeras pour quelqu’un de curieux, d’engagé et d’impliqué dans les débats de société : bref, la magistrate de demain que le jury espère recruter!

      Bon courage à toi pour ta préparation!

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      1. Merci beaucoup pour votre réponse, qui plus est rapide!

        J’avais peur que mon appartenance à un parti (révolue) ajoutée à un article d’opinion soit rédhibitoire à une quelconque admission… Je suis donc rassurée tout à fait!

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  6. Bonjour,
    D’abord je tiens à vous remercier pour votre blog qui est un véritable soutien moral, une mine d’aide et de précieux conseils, tout en bienveillance et en humour.
    Je me permets de vous écrire quant à l´enquête de moralité. Mon grand-père maternel a abandonné ma mère lorsqu’elle était jeune. Je l’ai personnellement rencontré deux fois dans ma vie. Ils n’entretiennent désormais plus aucun contact. Mais il s’avère qu’il ne s´agit pas d’un homme très sympathique. Il a été condamné et incarcéré pour vol il y a environ 40 ans (je précise la date pour l’effacement). Pensez-vous que cela puisse me porter préjudice ? Savez-vous jusqu’à quel ascendant s’etend cette enquête et si, dans tous les cas (ne le connaissant pas, je n’imagine pas s’il a pu éventuellement faire autre chose) pouvait-on me reprocher quelque chose fait par un membre de mon entourage ?
    Ma question est la même concernant un membre de ma famille victime, à quelle question dois-je m’attendre ?
    Je vous remercie d’avance pour vos réponses !

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    1. Bonjour Lilou et merci pour ton commentaire!

      Je reçois beaucoup de questions relatives à l’enquête de moralité, et je m’aperçois qu’il serait bon que j’écrive quelque chose là-dessus pour rassurer un peu de nombreux/ses candidat(e)s stressé(e)s. L’enquête de moralité est une démarche extrêmement rapide et formelle, pas une investigation en profondeur, et encore, elle n’est que très rarement réalisée. Concernant ton histoire personnelle, il est impossible, et je dis bien impossible qu’un service fasse le lien avec ton grand-père ou un membre de ta famille victime d’une infraction. Et par ailleurs, même s’ils disposaient de toutes ces informations, cela ne te porterait absolument pas préjudice : nul n’est responsable des agissements de sa famille, à plus forte raison il y a quarante ans! Et je précise enfin que l’enquête, lorsqu’elle est réalisée, ne remonte pas jusqu’au jury du grand oral, donc il est impossible qu’on te pose une « question » dessus. Voilà, tu peux évacuer toute inquiétude et continuer à te préparer le plus tranquillement possible! Bon courage à toi!

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      1. Bonjour,

        Je vous remercie pour votre rapidité et vos explications ! Je me permets de vous dire, si cela peut vous être utile pour un éventuel futur article, que je vous posais cette question car :
        -une connaissance admissible l’an passé a passé l’enquête de moralité (à Amiens, pas à Paris, ils sont sans doute moins nombreux) et on lui a posé des questions sur une contravention routière dont elle avait fait l’objet ; ainsi que la question « votre famille ou vous-même avez déjà eu affaire à la justice ? » donc en ce cas, je me verrai dans l’obligation de répondre « oui » et je me demandais quelles questions les services de police auraient pu me poser… ;
        -j’ai pu lire sur internet à propos des gendarmes (j’admets que leur statut militaire explique sans doute ce qui va suivre) qu’on pouvait leur « reprocher » d’avoir un membre de leur famille ayant été condamné, ou du moins que cela pouvait les empêcher d’exercer dans tel ressort géographique ;
        -enfin, quant à cette connaissance dont je vous parlais, cela se limite peut être uniquement à son expérience personnelle, mais elle m’affirmait qu’ils veillaient à la bonne moralité du candidat et de son entourage et qu’apparemment, ils étaient obligés de transmettre le rapport au jury avant le grand O. Cela dit, je vous parle de ces « on-dit » plus pour information quant à votre article, puisque je vais m’attacher plutôt à ce que vous me dites qui me paraît plus logique et dont vous avez déjà l’expérience.

        Mille fois merci !

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  7. Bonjour, je viens d’avoir mes résultats d’admission et j’ai eu la note de 4 au Grand oral, donc en-dessous de la note éliminatoire de 5. Je suis assez perdue quant à l’utilité de retenter le concours… Cela arrive-t-il que des personnes obtiennent la note éliminatoire une année et qu’elles réussissent le concours l’année suivante ? Merci par avance pour vos lumières.

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    1. Bonjour Admission2018, et merci de ton commentaire même si je suis désolé(e) de ce qu’il t’est arrivé…

      Pour répondre à ta question, oui, oui et re-oui : obtenir la note éliminatoire ne signifie absolument pas que tu n’auras jamais le concours, loin de là. Le jury te met une note basée sur une prestation à un moment donné, mais celle-ci sera totalement différente après une nouvelle année de préparation. En plus, si le président et le vice-président demeurent les mêmes, les autres membres du jury seront renouvelés, et d’ailleurs, avec le nombre de candidat(e)s, ils t’auront bien sûr oubliée… Au contraire, malgré la note à digérer, ce que je vois moi, c’est que tu as été admissible, et rien que ça signifie que tu as toutes les chances de réussir l’année qui vient – après avoir pris un temps de repos bien entendu… Bon courage à toi car ce n’est pas un moment sympathique à vivre, mais dans tous les cas dis-toi bien que note « éliminatoire » ou pas, le grand oral est une épreuve qui se travaille comme toutes les autres : tu reviendras l’an prochain prête à faire un malheur! Bonnes fêtes de fin d’année à toi!

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